Publié dans Editorial

Défi colossal !

Publié le vendredi, 26 janvier 2024


Le tout jeune ministre de l’Environnement et du Développement durable place haut, très haut, la barre. Tout feu tout flamme, Max Fontaine, du haut de ses vingt-huit printemps, met les bouchées doubles en visant à planter 360 millions d’arbres sur une superficie de 75.000 ha, sur le territoire national, au titre de la campagne de reboisement 2023 – 2024. Colossal, c’est le moins que l’on puisse dire du défi à relever. Un défi que le MEDD compte réaliser avec le concours de tous. Le lancement national de la campagne 2024 a été donné hier vendredi 26 janvier à Imerintsiatosika, dans la ville nouvelle, en présence du Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina.
En 2020, dans le cadre de la célébration du 60 ème anniversaire du retour à l’indépendance nationale, le régime Orange avait lancé un objectif de 60 millions de jeunes plants. En passant justement, l’on s’interroge « cet objectif a-t-il été atteint et peut-on avoir l’idée du pourcentage de réussite ? » Ce genre de rapport doit être effectif à chaque fin de campagne. Et cela pour éviter de se livrer à des gestes de « m’as-tu-vu » ou de « tam-tam » démagogique ! D’ailleurs, les responsables du MEDD, par la voix de son directeur général de la gouvernance environnementale Rinah Razafindrabe, tiennent mettre certaines choses au clair à l’intention de tout ce qui se décide à emboîter le pas à cette œuvre nationale d’envergure. Selon ce haut responsable, quelques « petites » conditions s’imposent.
Le MEDD rassure que l’on a en quantité suffisante des plants nécessaires pour le besoin de ces 360 millions d’arbres à planter. En plus, les partenaires du MEDD ont à leur disposition des pépinières de nature à contribuer aux besoins en plants. Pour sa part, chaque Région dispose de grandes pépinières à qui l’on peut s’adresser en déposant une demande. En outre, les citoyens ou les groupes d’individus désirant contribuer à cet élan national de reboisement s’engagent à effectuer un suivi « sérieux » et continu de façon à prendre soin des jeunes plants jusqu’à leur évolution. En quelque sorte, un contrat de contrôle et suivi qui traduit la bonne marche des actions du début jusqu’à la limite du faisable. D’aucuns auraient tiré conséquence de la démarche se voulant être responsable des dirigeants du MEDD qui se démarquent des anciennes pratiques. Il n’était pas un secret à personne que jadis et naguère les actions de reboisement ne furent autre que des « sorties » ou plutôt des « excursions » dans la nature avec ce que cela suppose … En tout et pour tout, le MEDD rassure que le défi colossal de 360 millions de plants ne relève point de l’utopie. Matériellement réalisable, seulement, il faut respecter certaines dispositions.
L’objectif de 360 millions de plants, très ou trop ambitieux pour certains mais légitime et nécessaire pour d’autres, répond au besoin essentiel de rattraper la déforestation à grand pas de la Grande île. Elle aurait perdu 44% de ses forêts depuis les années 50 et le rythme de déforestation s’accélèrerait. Pas plus tard qu’en 2021, le MEDD fait part d’une perte de 100.000 ha de forêts par an.
A Tsimahabeomby, le Chef de l’Etat appelle à la conscience de tous envers la responsabilité
nationale.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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